• Si on adopte la définition de l’American Horticultural Therapy Association (AHTA)

    « l’hortithérapie consiste à utiliser les plantes et le végétal comme médiation thérapeutique sous la direction d’un professionnel formé à cette pratique pour atteindre des objectifs précis adaptés aux besoins du participant».

 

  • Aux Etats-Unis, le « père de la psychiatrie américaine », Benjamin Rush, remarque dès le 19e siècle les effets positifs du travail au jardin pour les « aliénés » et l’horti-thérapie s’enseigne à l’université à partir des années 1950.

C’est un concept largement reconnu et utilisé dans les pays d’Amérique du nord (Canada, USA) mais aussi au Japon en Angleterre, en Australie, en Suisse ….

C’est une spécialité médicale qui fait partie du cursus universitaire des personnels soignants dans ces pays.

 

  • En France, on est plus frileux pour utiliser ce terme, faute pour l’instant de formations certifiantes et de reconnaissance de cette approche. Les choses sont en train de bouger et le confinement que nous avons vécu a réveillé les consciences sur ce besoin vital de nature pour tous et encore plus pour les publics fragilisés.

 

  • Dans son livre « Jardins thérapeutiques et hortithérapie» (Dunod, 2017),  Jérôme Pellissier propose de parler d’horti-thérapies au pluriel pour reconnaître la variété des approches nourries de pratiques venues de champs différents. Désireux de donner une définition simple de l’horti-thérapie, il propose celle-ci
« L’utilisation, s’inscrivant dans la durée, du jardin, du jardinage et des relations avec la nature, en vue d’améliorer son état (pourrait-on dire son être-à-soi, son être-aux-autres, son être-au-monde ?) et sa santé (incluant donc les dimensions bien-être, équilibre, capacité à prendre-soin de soi,…) avec l’aide d’un ou de plusieurs professionnels qualifiés (ayant donc les connaissances et la capacité pour). »

 

Il existe plusieurs définitions, façons de parler de l’horti-thérapie qui se basent toutes sur le même fondement

Je souhaite rester simple et vous donner des caractéristiques de l’horti-thérapie, sans vous noyer dans les études scientifiques faites sur le sujet.

Cela pourra faire l’objet d’un autre article.  pour l’instant restons simple…..

On parle de « jardinage adapté » ou de « thérapie par le jardinage » ou encore  de « jardinage thérapeutique »

C’est l’intégration du jardinage et des activités horticoles dans un processus de soin, d’éducation, de lutte contre la maladie et l’exclusion.

C’est une activité ergo-socio-thérapeutique

C’est une thérapie par l’action de jardiner ou de contemplation du jardin. On parle de « jardin actif » et « jardin passif »

C’est une approche non médicamenteuse qui favorise entre autre l’autonomie, la socialisation, le mieux être en général

Ce n’est pas comme on pourrait le croire , une thérapie par les plantes médicinales, mais plutôt une thérapie par l’action du jardinage sur le corps, l’esprit, le mental, la personne dans sa globalité.

 

 

En France on est encore très en retard sur la prise en compte de cette approche non-médicamenteuse.

Il existe pourtant (depuis peu) une Fédération qui regroupe et fédère les acteurs du soin et du jardin, des 4 coins de France.

 

La fédération française « Jardin Nature et Santé » c’est !

Des professionnels auxquels j’appartiens, qui reconnaissent leur domaine de compétences dans le champ d’expérience Nature/Santé.

Cette fédération à pour objectifs principaux de :

  • fédérer les actrices et acteurs concerné.e.s par :  la création, la mise en œuvre, le développement, les usages, des jardins thérapeutiques et/ou des pratiques de prévention, de soin et prendre-soin par la relation à la nature ou à des éléments naturels (dont les écothérapies et l’horti-thérapie)
  • promouvoir le développement des jardins et des pratiques précédemment cité.e.s
  • soutenir les professionnel.le.s de ces différents domaines

Tout ce qui explicitement rattache l’expérience de la nature (y compris une vue par la fenêtre) au vécu de l’Homme rentre dans l’activité horti-thérapique au sens large du terme, avec comme point d’orgue le lien social qui entretient la vie et l’expérience commune.

 

Ce qui rend l’horti-thérapie si unique réside dans le fait que l’on travaille avec le vivant (le végétal) pour le vivant (le patient).

 

J’ai hâtes que l’on se retrouve au jardin ……. J’aurais l’occasion de vous en reparler,

en attendant prenez soin de vous, allez vous balader dans la nature, prenez soin d’elle …….. vous comprendrez …….. rien ne remplace l’expérience de nature.